Dernière ligne droite

Dernier jour de route avant la ligne d'arrivée...

Nous faisons une petite halte à Oystese...

On ne peut pas s'en empêcher : dans le Guide du routard, lorsqu'il est écrit "HARDANGER FARTOYSVERNSENTER", on est obligé d'y aller...

Bon, j'explique : c'est un centre de sauvegarde du bateau en bois, qui est également un centre de réinsertion sociale pour jeunes en difficulté...

En plus, nous avons été bien accueillis. On nous a demandé si nous venions de Basse-Normandie. J'ai répondu : "Oui, comment le savez-vous ?"... En fait, un groupe de jeunes marins français était attendu à 11heures pour une visite guidée (nous étions un peu en avance et eux, un peu en retard...).

Nous avons visité librement le chantier, très bien équipé.

Et voici leur bateau emblématique, la Mathilde, l'équivalent du Bel Espoir au chantier de l'Enfer.

Nous reprenons la route et admirons encore des cascades

des ponts

un lac gelé...

Oups... emportés par l'élan, et attirés irrésistiblement par la mer, nous avons dépassé Bergen pour admirer une entrée du fjord à Skogtun !

Le long du Harandgerfjord

L'église de Roldal (1275) sous le soleil.

Nous quittons Roldal au matin, sous la pluie... Reglagla ! Nous passons par la station de ski de Roldal. Glaglagla.

Le long de la route sinueuse, nous admirons les cascades Latefossen,

Odda, ville industrielle,

et les villages de Lofthus

et de Kinsarvik.

Nous passons encore un bac (sans mention) à Brimnes.

Et nous faisons la pause à Alvik (vue sur mer évidemment !).

Nous serons sans doute en vue de la ligne d'arrivée demain...

Roldal

Pour la première fois depuis le début de notre voyage, aujourd'hui nous avons eu CHAUD. Après avoir eu moyen froid, froid, puis froid ++, ce matin, nous sommes sortis sans parka, et cet après-midi, nous avons vraiment eu chaud. Et pourtant, voici où nous sommes :

Mais il est vrai que les températures remontent, et avec le grand soleil se réverbérant sur la neige, nous apprécions cette clémente douceur.

Sur la route, nous avons encore contemplé des paysages magnifiques

et peu avant l'arrivée à Roldal, un lac gelé (il paraît que certains lacs ne dégèlent pas...)

encore une "vegen stengt", mais qui a été ouverte à 12H00 pour nous laisser passer...

et toujours pas d'élan, mais un renard peu timide

de Egersund à Sand (Suldal)

Egersund

Un rayon de soleil en fin d'après-midi nous permet de faire un tour en ville...

et de prendre l'apéro dehors !

Lundi matin, nous reprenons la route du nord. Nous passons notre premier bac (avec succès !) face à Oanes.

Et puisque la vie est si chère en Norvège, Hubert pour nous nourrir jette sa ligne dans le fjord... avec succès ! Poissons frais au menu : sitôt pêché, sitôt à la casserole (il bougeait encore quand je l'ai plongé dans le court-bouillon) ! Et comme nous savons que parmi nos lecteurs beaucoup aiment les jeux, voici la question : quel est le nom de ce poisson ? (indice : il vit dans l'eau salée, c'est tout ce que nous savons de lui).

Nous ne connaissons pas la réponse, nous comptons sur vous. Ah, autre information : il est comestible, enfin on pense qu'il l'est, nous l'avons mangé !!! En Norvège, on ne sait jamais ce qu'on mange : dans les magasins, on achète des trucs, on ne sait pas ce que c'est, dans le fjord, on pêche des trucs, on ne sait pas ce que c'est.

Le temps de pêcher, de cuire et de manger le poisson, puis de nettoyer la cuisinette sens dessus dessous, il est déjà plus de 14h quand nous arrivons au pied du Preikestolen. Parking payant, 4 heures de marche (en côte), et stationnement interdit la nuit aux camping-cars... nous passons. Marine nous a envoyé une superbe carte postale du site... ça suffira !

Nous passons un deuxième bac (ou plutôt un deuxième bac nous passe) à Nesvik, puis nous atteignons Sand. Nous décidons de partager un bout de quai du port avec des camping-caristes allemands. Vue sur mer, comme d'habitude, mais avec vue sur neige aussi en plus.

Et Hubert a pêché un autre poisson pour demain midi...

Pause présidentielle

Au bout d'une route "montagnes russes" où, sur une trentaine de kilomètres, on passe de virage en tunnel, de tunnel en viaduc, de viaducs en virages et en tunnels, parfois très sombres, creusés par des trolls, en se demandant quand est-ce que la route va se retrouver coupée et que nous allons effectuer un grand saut comme dans les films, nous sommes arrivés à Egersund.

Nous nous arrêtons dans un camping avec électricité (pour recharger l'appareil photo) et avec Internet (pour suivre les élections présidentielles), mais sans vue sur mer, juste vue sur rivière.

Dimanche sous la pluie, dans un camping plein de camping-cars samedi, et vide aujourd'hui.

Et pour Charly et Jacqueline : VIVE LA GAUCHE !!!

Côte Sud (de la Norvège !)

A Furustand, Hubert a pêché... des algues ! Il va y arriver un jour à remonter une morue, il persévère...

Nous longeons la côte qui devient assez abrupte. Jusque là nous avions la mer, les lacs, les fjords et les bois de bouleaux et de conifères. Ici, nous avons la mer, les lacs, les fjords et les bois de bouleaux et de conifères, PLUS la montagne avec ses falaises et ses blocs de granite qui plongent à pic dans l'eau. La route est sinueuse et nous passons moult viaducs et tunnels.

Petite visite de Kragero, petit port typique comme il y en a partout ici, blotti au fond d'un fjord.

Arrêt à Risor, autre petit port typique.

Nuit en camping "sauvage" avec vue sur mer, ça fait partie du cahier des charges, entre deux barnehage (crèche / maternelle... pour plus d'information sur ces structures, demandez à Marine !). Les parents amènent leurs enfants vers 8 heures le matin, mais nous nous sommes couchés tôt : pas de télé, pas d'Internet...

Il a plu cette nuit, mais hier et aujourd'hui nous avons du soleil. Il fait 6 à 8°C environ dans la journée, mais le vent nous glace... La Norvège en camping-car au mois d'avril, c'est comme l'Australie en kangourou... il ne faut pas le faire (à moins d'être un peu zinzin comme nous) !!!

Nous continuons notre périple : petite halte à Arendal.

Pause casse-croûte à Lillesand (deux sandwiches et deux boissons : environ 30 euros !!!).

Arrêt touristique à Farsund, son port, ses garages à bateaux... Nous sommes dans la partie la plus au sud du pays... La côte d'Azur quoi (mais hors saison)!

Stationnement pour la nuit devant un camping fermé, au bord d'une splendide plage de sable fin, derrière la dune.

Le paysage a changé, moins montagneux, roches à nu, quelques pissenlits, violettes et primevères viennent d'éclore.

Nous croisons un chevreuil... mais toujours pas d'élan, malgré les panneaux qui l'annoncent...

L'endroit est magnifique : plages, dunes, zones humides, pointes rocheuses, criques, petites maisons accrochées aux cailloux, forêt, lande de bruyères...

Puis nous reprenons la route au matin. Des panneaux nous préviennent que "vegen stengt" mais nous continuons... jusqu'à ce qu'on ne puisse plus continuer ! Un autochtone nous confirme qu'il est impossible de passer à cause des travaux. Marche arrière sur 1Km, demi-tour, et nous empruntons la voie indiquée par l'autochtone : un chemin forestier (non goudronné) qui serpente dans la montagne pendant une dizaine de kilomètres. Malgré les récriminations de Tomtom qui nous disait : "Veuillez faire demi-tour dès que possible", notre fourgon s'est transformé en 4x4 et a bravement traversé gouffres et forêts, longé lacs et précipices, pour nous ramener enfin vers la civilisation. Pas de photo de cette mémorable épopée, car la batterie de l'appareil était à plat.

　

Norvège

Nous voici en Norvège... sous la neige. Et on est le 18 août... Quel pays !

Apparemment, nous sommes venus trop tôt. La plupart des équipements touristiques (campings et aires de camping-car en particulier) n'ouvrent que début mai. Ils attendent le dégel... Et nous, on se gèle les miches... et le reste aussi.

Première nuit norvégienne sur un parking, devant le camping fermé, et il a neigé.

Nous avons tout de même trouvé un camping ouvert au bord d'un fjord, avec vue sur mer, à Furustand, au sud-ouest d'Oslo.
Nous avons fait une deuxième tentative de pêche à la ligne (la première ayant échoué sur l'île d'Orust, pour cause d'averse de grêle). Hubert a lancé et remonté trois fois sa ligne... puis il s'est mis à tombé des hallebardes... Fin de la deuxième tentative !
Et il y en a qui se baignent ! Regardez sa tête au milieu de la photo :

Bon ok, faut zoomer fort...

C'est un PHOQUE !!!

rubrique à brac n°3

Nous avons encore eu un problème de vidange intempestive de notre réservoir d'eau. Et nous avons compris pourquoi (grâce à la lecture instructive des forums sur Internet) : lorsque la température descend en dessous de 5-6°C, une sécurité contre le risque de gel déclenche l'ouverture de l'electrovanne... et le contenu de notre réservoir d'eau propre se répand sur le sol. Pour éviter cela, il faut faire fonctionner notre chauffe-eau (au moins une heure le soir comme nous le faisons d'habitude pour faire la vaisselle, ensuite, l'eau reste tiède assez longtemps) et nous avons emmitouflé l'électrovanne d'un paquet de ouate. On vous tiendra au courant du résultat dans ces contrées sauvagement froides.

Autre problème technique, il faut domestiquer le Tomtom. Ce matin nous avons fait un tour dans la montagne et sous la neige, alors que nous voulions aller sur les bords d'un fjord. Soit un détour de 25 + 25 km environ. Et tout ça, pour un problème d'orthographe de cette langue de sauvages : l'adresse du camping est Tolvsrod, et Tomtom nous a conduit à Tolvrod... grrrr

Lac Vänern

Nous sommes au bord du lac Vänern, un lac grand comme le Morbihan... pas comme le golfe du Morbihan... le DEPARTEMENT du MORBIHAN. Plus de 150km de long, plus de 40km de large... les Suédois font les choses en grand ! Un lac dont on ne voit pas les autres rives... un lac avec un horizon...

Sinon pour revenir un peu terre à terre, voici à quoi ressemble un radar suédois (annoncé quelques dizaines de mètres auparavant par un panneau triangulaire jaune repésentant une caméra) :

Et question nourriture, nous avons testé le "lunchbuffé" et tous les plats au menu à volonté : en bas à gauche, du kebab (?), en haut à gauche la biscotte genre "Wasa", en haut au centre, de la purée de pommes de terre, en haut vers la droite, un gratin de grosse saucisse genre Strasbourg coupée en tranches avec tomates pommes fruits et sauce, et à droite, une "pizza" dont la pâte a environ 2cm d'épaisseur. Le tout accompagné d'un verre de citronnade, puis d'un café pour ceux qui n'en veulent, avec des petits gateaux secs. De quoi rassasier pour pas trop cher (l'équivalent de 9 euros par personne) des routards sympas...

Île d'Orust

Nous voici arrivés dans les îles !!! et sous le soleil !!!

Bon, il ne fait pas très chaud, le vent est froid froid (froid ++ ou froid au carré), et ce sont des îles suédoises, dans notre premier fjord...

Camping sur l'île d'Orust, avec vue sur la plage et la mer ? le fjord ? enfin l'eau quoi.

Stocken, petit village typique avec ses maisons sur pilotis...

en granite !!!

Paul en avait rêvé... les Suédois l'ont fait : un tracteur dans une aire de jeux !

Je ne ferai pas de rubrique cailloux, bien que je sache que Marine et Loïc adorent ça (ah les cours de géologie du lycée !), juste une petite parenthèse : nous avons pu admirer sur les rives du fjord les effets de milliers d'années d'érosion par un glacier, qui a laissé des griffures et des sillons dans la roche comme autant d'empreintes, et ces blocs qui plongent dans la mer tandis que d'autres émergent encore et parsèment l'horizon d'une infinité d'îlots...

Et la mer toujours aussi plate et calme.

Quelques cris d'oiseaux. Et le silence..

Varberg suite

Toujours à Varberg. Après les grandes pluies de la nuit, le camping-car repose ses quatre roues sur une éponge... Mais dès le matin le soleil brille et il fait presque chaud.

Un petit tour au marché du samedi sur la grand-place de Varberg.

Nos camarades socialistes font leur campagne, mais nous ne leur achèterons pas leur journal : c'est du chinois pour nous le suédois.

Et une promenade jusqu'au phare, au bord de la mer du Nord, toujours aussi calme, comme un grand lac.

Ce soir, à la télé, nous allons continuer à perfectionner notre anglais : la plupart des chaînes diffusent des émissions américaines, sous-titrées en suédois. C'est mieux que les chaînes allemandes qui diffusaient des films français ("La môme", "Garde à vue"...) doublés en allemand, alors que les films américains étaient en VO sous-titrée. Imaginez Ventura, Serrault et Cotillard sprechen Deutsch ! pfff